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La série des séries: Penny Dreadful

By : Unknown
J'avoue: j'aurais dû faire cet article l'année dernière, et pas maintenant. Mais étant donné qu'on approche à grands pas de la saison 2, en fait cet article pourrait aussi bien faire office de présentation pour beaucoup, et de recap pour le peu d'entre nous, fan des fans, qui connaissons (et donc ultra kiffons) cette série. 

Un article complet juste pour une série, mais c'est du jamais vu ici! Même Game of Thrones n'a pas sa page perso! Mais bon, si tu connais Penny Dreadful, tu dois certainement comprendre mon choix (ou pas, si ça se trouve je suis la seule personne au monde à faire des crises de spasmophilie à chaque nouvel épisode...). 


Alors Penny Dreadful est une série assez bizarre étant donné qu'elle est très probablement ma série préférée du moment, mais que paradoxalement j'ai eu un mal fou à rentrer dedans...Comme quoi, parfois, il faut vraiment laisser le bénéfice du doute à la série!

Alors avant de faire mon peech, petite explication sur le titre de la série:  "penny dreadful" était au XIXème le nom qu'on donnait à une sorte de petit journal où étaient publiées des tas de nouvelles, toutes sur le thème de l'étrange, du morbide, voir du paranormal. Ces thèmes sont devenus une grande mode vers la fin de l'époque Victorienne, et beaucoup d'auteurs ont largement puisé dedans pour leurs écrits (le plus connu et représentatif du genre est sans doute Edgar Allan Poe), mais le genre était très mal vu, voir même moqué. On pourrait traduire Penny Dreadful par les romans à quatre sous, étant donné qu'ils valaient une somme dérisoire, un penny. 

La série, donc, utilise surtout une base de littérature de cette époque, et réutilise notamment des personnages connus de tous, en les remettant dans un contexte d'époque (mais j'approfondirai plus tard). Pour faire un peech, on se retrouve en 1891, pile poile au moment de l'apparition de Jack l’Éventreur, et on suit un petit groupe d'aventuriers victoriens qui tentent de retrouver la fille mystérieusement disparue de leur leader, Sir Malcolm Murray.


On peut déjà commencer avec le générique. Générique avec une pure esthétique gothique, classe, soyeuse, noire et pourpre, où tout à l'air délicat comme du velours (même les atroces tarentules qui viennent galoper de façon impromptue sur l'écran une demi seconde). Il dévoile mine de rien des tonnes d'informations très importantes, et de spoilers sur les personnages (mais mieux vaut ne pas les chercher dès le premier visionnage, c'est plus amusant de s'en rendre compte au fur et à mesure). 

Ensuite viennent les personnages. Il n'y a pas vraiment de personnage principal dans cette série, on suit vraiment les chemins de tout le monde, et c'est une formule que j'adore pour une série, mieux vaut plusieurs personnages et plusieurs cheminements plutôt qu'un seul qui risque de nous saouler à un moment donné. 
Bon, on avoue quand même, il y a un personnage emblématique qui s'élève un peu au dessus des autres, celui de Vanessa Ives. 

Vanessa Ives est sans doute la première héroïne de série que je ne déteste pas, voir que j'adore. En même temps, quand on sait que c'est Eva Green qui a le rôle, limite on se pose même pas la question de savoir si on va aimer le personnage ou pas! 
Vanessa Est donc une jeune femme un peu bizarre, assez froide et flippante malgré son grand sourire (Eva Green a franchement un sourire de tordue^^) qui baigne dans un quotidien un peu flippant d'étrangetés et de noirceur. On pourrait la qualifier, à première vue, de cartomancienne, mais on comprend par la suite qu'il s'agit plus d'une sorte de médium. On comprend aussi dès le début qu'il y a franchement un truc entre elle et toutes les créatures bizarres qu'elle va croiser par la suite, ce qu'on ne sait pas en revanche, c'est quoi. 

Directement rattaché à Vanessa, il y a Sir Malcolm. Ancien explorateur, il est en fait le père de sa meilleur amie, Minna (on comprendra par la suite qu'il s'agit de LA Minna Harker), qui a subitement disparu, avant de réapparaitre un bref instant, transformée en un monstre suceur de sang. Sir Malcolm remue donc ciel et terre pour retrouver sa fille et trouver un remède qui puisse la débarrasser de sa folie sanguinaire (et de son horrible teint pâle par le même temps). 
Sir Malcolm est l'archétype du vieux sage, qui sait beaucoup de choses, cultive bien son mystère, et se laisse aller à des petits mouvements d'humeurs un coup de temps en temps. Le personnage peut être affreusement antipathique au fur et à mesure que les épisodes avancent. De vieux sage, il passe très vite à vieux manipulateur sans cœur, responsable (et sans trop de remords) de la mort d'une personne qui lui était particulièrement proche. On a beau savoir que tout ce qu'il fait, il le fait pour sa fille, on arrive pas à lui pardonner son comportement, surtout vis à vis de Vanessa, qu'il juge responsable de la "mésaventure" de Minna. 
Il est très souvent accompagné de son majordome/homme de main, Sembene.

Il n'y a pas grand chose à dire sur Sembene. Le personnage est plus une sorte de robot, il ne parle pas, il se contente d'obéir aux ordres de Sir Malcolm. On sait toutefois que Sir Malcolm aurait une dette envers lui. Je pense que le personnage de Sembene aura beaucoup plus d'importance dans la saison à venir.


Pour l'aider au mieux dans sa recherche effrénée de sa fille, Sir Malcolm embauche tout d'abord Ethan Chandler. Petit amuseur de la galerie, d'abord employé dans une sorte de spectacle ambulant, Il se fait recruter avant tout pour ses talents à la gâchette. Brave garçon au passé mystérieux et flou (Vanessa fera remarquer qu'il devait avoir été habitué à une vie aisée), il semble être la personne la plus douée de compassion (voir la seule) de tout le groupe. Un peu dépassé au début par toutes les étrangetés qui gravitent autour de Sir Malcolm et Vanessa, il sera par la suite un allié très précieux, et surtout un lien vers le monde extérieur, une trace d'humanité parmi toutes ces personnes bizarres et froides. Le personnage d'Ethan est attachant dans le sens où il est sensible à la détresse des autres. Il entretient une relation passionnée avec Brona Croft, une prostituée atteinte de tuberculose, et a un lien spécial avec Vanessa, une sorte de compréhension mutuelle malgré qu'ils soient totalement à l'opposé l'un de l'autre.

La dernière personne qui vient compléter l'équipe sera recrutée avant tout pour ses talents d'anatomiste, il s'agit du docteur Victor Frankenstein. Personnage horriblement complexe, le docteur Frankenstein est une antithèse totale. Jeune médecin bouffi d'orgueil et de froideur (et probablement anémique au vu de son teint), il ne se joint pas de lui même au groupe, mais plutôt par contrainte et par appât du gain. Totalement coupé de la réalité, uniquement intéressé par son travail, le docteur est obnubilé par la frontière entre la vie et la mort. Complètement indifférent à l'espèce humaine ou à sa détresse, il recherche sans fin, paradoxalement, à préserver les gens de la mort. Curieusement, pour une personne sensée faire preuve d'une rationalité à toute épreuve, il est étonnamment ouvert d'esprit, et féru de poésie. Si l'espèce humaine ne lui inspire strictement rien, il est en revanche complètement fasciné par la créature qu'il réussi à ramener à la vie, et fait preuve envers lui d'une tendresse pour ainsi dire paternelle.
Victor Frankenstein est de très loin le personnage que je préfère. Incapable d'adaptation sociale ou de réaction chaleureuse, il est néanmoins le personnage le plus doux et le plus délicat de toute cette compagnie.

Le dernier personnage important est l'opposé extrême du docteur Frankenstein, il s'agit de Dorian Gray. Si tu connais l'histoire de Dorian Gray, tu dois donc connaître sa particularité. Mais si tu ne le connais pas, je ne spoile pas, c'est un point qui n'a pas encore été dévoilé dans la série.
Dorian Gray ne fait pas partie du petit groupe d'aventuriers. Il est un peu une sorte d'incarnation angélique, débarquée en flottant d'on ne sait où, et la beauté qui irradie littéralement de lui semble transformer tout ce qui se trouve dans son périmètre en quelque chose de sublime. Bizarrement, à l'inverse du froid et bizarre docteur Frankenstein qui m'a attendrie au possible, le personnage du merveilleux Dorian Gray m'a glacée d'effroi. Je ne sais pas si je suis la seule à qui ça fait ça (et je crois que oui..)mais ce garçon tellement beau, cultivé, courtois, chaleureux et gentil m'a plongé dans un malaise inexplicable. Il a beau avoir tout pour lui, il y a quelque chose d'effrayant chez ce garçon (et c'est sans doute malgré lui, il me met profondément mal à l'aise...). Dorian Gray est le gros coup de foudre de Vanessa, qui est complètement subjuguée par lui, et jusqu'ici n'a pas vraiment d'autre rôle que celui de tentateur. Restes à voir s'il évoluera par la suite....

Concernant l'ambiance, les costumes et les décors, tout est d'une beauté à couper le souffle. Les costumes sont justes, aucun anachronisme à signaler, les décors et effets spéciaux sont particulièrement  réussi pour une mise en ambiance totale.
Le seul souci de cette série, c'est le rythme.


La série commence très lentement, sans trop donner d'explications, et abandonnant brusquement un sujet pour s'intéresser à un autre. Tout ça fait que durant les 3-4 premiers épisodes, tu ne sais pas trop où tu es, ni de quoi on parle, et encore moins pourquoi on en est venu à parler de ça. Il faut vraiment bien s'intéresser pour suivre le fil, et surtout ne pas abandonner au bout de trois épisodes comme j'ai failli le faire, la série est juste lente à démarrer.

Le très bon point aussi est que les créatures fantastiques, si je puis dire traditionnelles, ont été totalement respectées. Aucun pouvoir bizarre n'a été rajouté aux vampires, ils ont vraiment cet aspect flippant qu'on nous décrivait dans les livres, et ne sont certainement pas des créatures que l'on peut aimer. La créature de Frankenstein, elle, est horrible à regarder mais affreusement attachante, désireuse de s'adapter dans un monde qui ne veut pas d'elle, et surtout de se faire aimer, par ces gens qui la voient comme un monstre.

Enfin, la série est très bien faite car elle réserve des tas de rebondissements inattendus. On croit connaître un personnage au bout de plusieurs épisodes, et voilà qu'on découvre un trait de sa personnalité, ou un aspect de son passé qu'on n'aurait jamais été soupçonner. Une très bonne série, pleine de surprise, que j'essaye de faire connaître à plein de monde car elle n'a malheureusement intéressé pas assez de monde, beaucoup ont baissé les bras trop vite alors qu'elle est vraiment riche, sous bien des aspects....

Sansa Stark est mon héroïne, et alors?

By : Unknown
J'ai des tonnes d'héroïnes dans ce monde. Enfin, dans les mondes créés de ce monde (je ne sais pas si tout cela est très clair^^). Une de mes très grandes héroïnes, par exemple, c'est Jeanne D'Arc. Te dire pourquoi, en vérité, j'en sais trop rien...Peut être parce qu'elle était élue de dieu, peut être parce qu'elle était brave et forte, peut être aussi parce qu'elle était folle, et sans doute parce qu'elle a bouté les anglais hors de France (ah, mais! il aurait plus manqué que ça!), mais je suis une grande fan de Jeanne D'Arc. Il y en a plein, comme elle, que j'adore sans trop savoir pourquoi. Catherine de Medicis, Anne Boleyn, dame Morgane, ou en allant chercher dans la pop culture Phoenix et Poison Ivy. Des supers women que j'admire à bloc. Mais je crois que celle qui a la palme, c'est Sansa Stark.


Alors ceeeeeeertes, me diront la quasi totalité des humains de ce monde, Sansa est faible, pleurnicharde; chiante, et en plus Daenerys Targaryen est teeeeeellement plus cool avec ses dragons, et Arya Stark est trop badass avec son épée, et Brienne vachement plus forte, et Margaery bien plus intelligente, et blablabla...En gros, Sansa Stark est nulle, elle vaut rien, et pourvu qu'elle crève. Et bien non! Moi, mon héroïne, c'est bien elle. Et comme la quasi totalité de l'humanité ne comprend franchement pas mon choix, voici mon point de vue (histoire de vous montrer que cette fille ne vaut pas rien):

Bon, déjà, le premier point, c'est que je crois que je fais un transfert. Sans vouloir sortir violons et autres instruments à cordes, cette pauvre Sansa, elle me rappelle un peu moi. Non pas que j'ai croisé de Joffrey Baratheon dans ma vie, fort heureusement, ni que mon père se soit fait couper la tête, ou encore que mon village ai été prit d'assaut par une armée enragée, mais Sansa et moi avons un terrible point commun: les désillusions. Sans rire, on dirait que Sansa a été élevée au Disney, un peu comme toi et moi. Forcément, si on lui a fourré dans le crane toute sa vie qu'elle allait épouser le prince Adam et qu'elle se retrouve en fait avec la bête, elle se prend une vieille claque à la fin de l'histoire (pour le coup, Belle s'en est tirée vachement mieux qu'elle). D'ailleurs, sa plus grosse désillusion peut se résumer ainsi:

Donc bref, je fais un transfert de désillusionnages. Ensuite, (et c'est très curieux venant de moi), je compatis tellement au malheur de cette pauvre fille. Parce que sans rire, de tous les gens de cette histoire, c'est quand même elle qui a le plus mangé. Tiens d'ailleurs, juste pour rire, on peut même faire une liste:
- 1: Son petit frère tombe dans le coma
- 2: Sa louve se fait tuer
- 3: Elle se retrouve fiancée à un gamin odieux qui la fait battre pour se marre
- 4: Son père se fait décapiter (et sa sœur disparaît par la même occasion)
- 5: Elle manque de se faire violer par une foule en furie
- 6: Sa cité se fait attaquer
- 7: Elle se retrouve mariée à un nain (même si c'est un nain hypra cool)
- 8: Son frère et sa mère se font tuer dans un traquenard
- 9: Elle se retrouve accusée du meurtre de l'odieux Joffrey
- 10: Elle manque de se faire balancer dans le vide par sa tante cinglée
- 11: (SPOIL) Elle se retrouve fiancée à Ramsay Bolton

Pendant ce temps là, Daenerys Targaryen se mariait avec un roi barbare assez beau gosse, et devenait reine par la même occasion (tout ça en faisant la malheureuse bien sûr). Alors si il y a bien un personnage pour qui je compatis, c'est bien Sansa.

Ensuite (et là on passe du coté superficiel de la Force), Sansa, elle a le style, mais de ouf. La palme d'or des plus belles coiffures de Westeros, c'est Sansa Stark. Parce que toutes les tresses Targaryennes et Lannisters auront beau faire, elles n'arriveront à rien à coté de la couronne tressée Stark (inspiration Lannister, certes, mais à la Stark).
Et puis en matières de robes, Sansa est quand même balèze. D'accord, la plus belle robe de Westeros sera toujours la robe Qarthi de Daenerys, mais la robe de mariée Stark, vindieu! Ca restera la robe la plus spectaculaire de la série.

Et après, si je commence à partir sur la psychologie, je dirais que Sansa est sans doute la seule fille à réagir de façon réaliste dans cette affaire. Parce que le "meilleur" argument anti Sansa qu'on me sorte en dernier recours, c'est souvent "moi, toute façons, je serais comme Arya" (y a une variante Daenerys évidemment). Heu allôôôôô? Replaçons tout cela dans un contexte actuel: y a-t-il véritablement dans ce monde des bardées de filles qui jouaient avec des flingues à dix ans, qui tuaient les gamins qui ne leur plaisaient pas, ainsi que des adultes vachement plus costauds qu'elles, qui arpentent les routes déguisées en garçons et qui se lient d'amitié avec un tueur de sang froid? A part dans Léon, je veux dire? "ben oui, mais on est pas dans la même époque". Ah mais ça n'empêche pas! Alors que si on part sur des idées beaucoup plus crédibles, on est toutes des Sansa potentielles. On a toutes des rêves de gamines (et de prince charmant), on a toutes été amoureuses (au moins une fois) du beau gosse gay qu'on savait pertinemment qu'il serait jamais pour nous, on a JAMAIS eu le beau gosse de nos rêves, et on se contente de ce qu'on peut avoir (là, il y en a qui vont penser avec embarras à leur couple). Et si on s'était trouvé dans la situation atroce d'être avec le prince qui adore nous humilier et nous tabasser, ben on aurait toutes fait notre Sansa: on aurait pleuré nos mères. Non, on aurait pas maravé sa gueule au sale petit prince, parce que soyons réalistes, si ça avait été le cas, 50 personnes nous seraient tombées dessus sur l'instant pour nous tuer après nous avoir torturées. Des suicidaires à vouloir tenter le coup, y en aurait eu infiniment peu. Donc l'excuse "moi j'aurais fait comme Arya", pardon mais elle est foireuse.

A mon sens Sansa est une des rares filles de la série à être totalement réaliste (avec bien entendu Margaery Tyrell. Je t'ai dit que j'adorais lady Margaery?). 


Et puis finalement, même si elle a la poisse, notre Sansa a quand même des alliés de poids (même si ce ne sont pas les plus séduisants). Le Limier, avec qui je trouve qu'elle formait un superbe couple (j'aime bien les couples tordus), Tyrion, qui était franchement le meilleur mari dont elle puisse rêver, et Littlefinger, qui a l'ultra pouvoir de la marave ultime. Littlefinger les massacrera tous. Et puis, bien sûr, Sansa est pote avec les Tyrell, et ça c'est un bon point pour avancer dans cette histoire. 
De toute façon, les avis des gens commencent à changer depuis l'apparition de la "Dark Sansa". J'aime assez aussi la Dark Sansa, et son changement semble bien plus réaliste que celui de la Daenerys de la première saison...


En bref, j'adore Sansa, surtout parce qu'elle est ce qui me semble le plus proche d'un humain normal, et donc de moi. Et j'espère franchement (même si je redoute fortement les horreurs à venir) que son personnage finira par voir le bout de ce tunnel noir.

Voilà, c'était mon article héroïne. Si toi aussi tu as une héroïne que tu kiffes trop, (autre que Daenerys Targaryen bien sûr^^) sens toi libre de t'exprimer!


Lettre à moi même, retour en 2007

By : Unknown
Alors comme moi je suis la meuf la plus feignasse de toute l'histoire de la création (et sans rire, la Paresse, c'est mon péché capital!...quoi que l'Orgueil s'en sort pas mal non plus...), j'ai topé cet article hyper intéressant sur le blog d'une pote de lycée. Ça, c'est la super idée d'article, mais qui fait aussi genre sérieux, en mode introspection et grosse remise en question! J'aime bien les articles mélodramatiques, alors j'en fais un aussi, histoire de partager mes années lycée avec toi (même si tu t'en tapes, si si, ça me fait plaisir!). Alors un grand merci à toi, Caro, tu as eu une bête d'idée!


Si je dois écrire cette lettre, je dois faire un bon de 8 ans dans le passé, et essayer de retrouver cette personne que j'étais à l'époque. (j'ai même réussi à retrouver une photo de l'époque, trop forte^^) Cette personne à qui je dirais:

Hey, salut toi! ...whooo t'as une tête chelou...sans rire, t'as l'air ultra déprimée, quelqu'un est mort? Non? ..."mais toi, tu aimerais bien l'être"?...Ah ouais, donc ça va franchement pas...mais en même temps, tu fais tout pour, non? Disons que tu fais rien contre...Mais si, enfin, non mais regarde toi un peu! Pourquoi tu te barricade derrière ces fringues, cette culture toute noire? 

Je sais, ça te plait. Je sais, ça fait parler les gens (et mine de rien, tu adores ça). Je sais, c'est le moyen que tu as trouvé pour te rendre unique, visible, et je sais aussi que tu adores te faire copier (ça te prouve que tu brille, que tu inspire). Mais je sais surtout que ça va t'apporter plus de problèmes qu'autre chose. Tu as vu tous ces gens qui se sont mis à te snober, à ne plus te demander comment tu allais parce que "de toute façon, tu es TOUJOURS déprimée"? Hé, sans rire ma fille, tu te coupes toute seule de tout le monde. Tout le monde ne peut pas te suivre dans tes petits délires bizarres. Tu as le droit d'aimer ce que tu veux, tu es très différente, tu le sais très bien, mais tu n'as pas le droit d'intoxiquer tout le monde avec tes trips malsains. 

Tes trips malsains, ils ne s'en iront jamais. Tu auras toujours le goût du macabre, tu seras toujours fascinée par la mort, mais crois moi, le jour où tu vas te retrouver face à elle, tu n'auras franchement plus du tout envie de la voir. Tu seras toujours cette même personne bizarre, tu auras toujours un certain regret de ne pas vivre à Atlantica ou de ne pas avoir reçu ta lettre de Poudlard, tu auras toujours un temps de décalage par rapport à notre société, mais ce que tu dois faire, c'est savoir le masquer. 

Fini l'étalage de noir, la revendication à l'originalité, fini ces grandes crises de mégalomanie, tu dois jeter tout ça. Parce que quoi que la télé, les médias, et même les dessins animés essayent de te faire croire, être toi même ne seras jamais accepté. Tu dois te mettre en tête une fois pour toute que si tu choques au yeux des autres tu n'arriveras à rien. Comment veux tu que les gens n'aient pas d'à priori sur toi si tu te ramène avec des bottes gothiques de 10 kg? Comment veux tu trouver du travail si tu as la face pleine de piercings? Oui, c'est vrai, dans les magasines, ils disent "cultive ta différence", "sois toi même", "ose!". Très bien, comme tu veux, fais donc ça! Mais tu vas tourner en rond, et remettre des barrières avec plein de monde. C'est triste à dire ma pauvre, mais les à priori sont plus forts que le reste. Tu vas sans doute faire fuir des tas de gens avec qui tu aurais très bien pu t'entendre, juste à cause de ta tête. Et sans rire, soyons honnêtes, tu ne serais pas mille fois plus belle sans ton déguisement? Certes, ta passion, c'est le bizarre. Mais pourquoi mettre cette passion prioritaire, alors que tu en as plein d'autres? Ta passion c'est aussi la mode! Ta passion, c'est aussi l'art! Ta passion, c'est tous ces mondes imaginaires que tu te crées et qui sont tous mille fois plus cool que ta petite réalité morne et triste! Ta passion, ton obsession, c'est la beauté. Tu aimes la beauté sous toutes ces formes, tu trouves de la beauté parfois là où il n'y en a pas. La beauté, c'est la chose la plus importante au monde à tes yeux. Mais toi, là, tu n'es pas belle. 

Oh non, tu n'es pas belle. Je sais bien que c'est "la beauté intérieur qui prime", mais un jour, tu verras un film dans lequel quelqu'un dira que "la beauté intérieure, c'est un concept post-modern inventé par les gens laids qui essayent de se donner une valeur". Et tu comprendras qu'il y a beaucoup de vrai là dedans. Parce que tu peux être la personne la plus merveilleuse au monde, si tu n'as pas la beauté, tu te feras juger toute ta vie. Toi, de toute façon, la beauté intérieure, tu sais que tu n'en as que peu. Tu n'es pas une de ces personnes admirables, courageuses, de ces gens qui n'en ont rien à carrer du regard des autres. Toi le regard des autres pourrait te tuer. Et tu n'es pas courageuse, avouons le aussi. Alors pourquoi rester ainsi et te faire du mal inutilement? Ce que tu veux, au plus profond de toi, c'est qu'on t'aime. 
Et là, les gens, tu crois qu'ils t'aiment? Bien sûr que non! Ils n'en ont rien à faire de toi et de tes problèmes existentiels! C'est pas en s'inquiétant de ta dépression qu'ils vont avoir leur bac! D'ailleurs, c'est leur superbe dédain qui te fera ouvrir les yeux, tu verras! Si tu veux te faire aimer, tu dois commencer par ne pas avoir l'air si agressive. Tu devras sans doute étouffer une partie de ce que tu es, mais tu verras que ça ira mieux après. Tu dois prendre sur toi. Tous ces psychothérapeutes à deux balles ne te seront d'aucune utilité. 

De toute façon, tu comprendras vite aussi que tu ne dois compter sur personne, ça ne sert à rien. Tu sais comment sont les gens. Tu as une qualité, celle d'avoir un point de vue juste et aiguisé sur le genre humain, celle de savoir cerner les gens. Tu sais comment les gens fonctionnent, tu sais que leurs mauvais cotés l'emportent toujours sur leurs bons. Personne n'est parfait, c'est vrai, et toi moins que les autres, alors ne te fais pas d'idées. Tu ne pourras avoir que de bonnes surprises. Ces gens après qui tu attend, ils ne te regarderont jamais. Mais tu auras des gens comme toi, tu auras des personnes qui te deviendront si chères, alors que tu n'aurais jamais parié sur eux....

Et sans rire, ta vie, en ce moment, elle est triste, mais elle est quand même cool. Profites en, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as! Tu te crée des problèmes toute seule, alors que tu as quand même une magnifique insouciance! Profites! D'ici 3-4 ans, tu vas devenir une angoissée, une stressée de la vie, une hypocondriaque insoignable, là tu n'as rien, alors ne te pourris pas la vie comme ça!
Pour l'instant tu ne vois que le noir, mais il y a aussi le rose, le rouge, le bleu, et même le vert que tu détestais tellement! Il n'y a pas que Ramstein, il y a aussi Rihanna! Il y a les paillettes, il y a le bling bling, il y a un océan de beauté tout autour de toi! Ta vie est belle. Parce que tu es en vie. Alors ne penses plus à la mort. Il va y en avoir encore, des morts, autour de toi. Ca n'est pas une raison pour t'enfoncer un peu plus dans ta dépression, mais au contraire, pour profiter de la vie, puisque toi tu as la chance de vivre....

Tu as des tonnes de défauts, mais tes défauts peuvent devenir une force. Tu n'aimes pas les gens, l'espèce humaine te répugne légèrement, mais en même temps, tu as besoin d'eux. Personne ne peux vivre seul. Ton ennemi, ça n'est pas eux, ton ennemi, c'est juste toi. Si tu gagnes sur ce reflet horrible et fadasse, tu seras la reine. 

Alors bats toi, et gagne.


 

Vivre en étant hypochondriaque

By : Unknown
WHOOOOOOOOO, comment ça faisait longtemps!!!! Bon, j'ai une excuse, il s'est passé trop plein de choses (TROP est le mot juste) depuis cet été, et j'ai franchement pas eu le temps de m'épancher en débilités sur ces pages. J'y ai repensé il y a quelques jours (parce que, en fait, sans te mentir, j'avais un peu oublié cet endroit, honte, honte!) et je me suis demandé quels trucs idiots je pourrais bien revenir poster. J'ai pas mal de trucs sur les séries à débriefer (on avait pas dit que ça devenait sérieusement un blog séries cette affaire?), toute une série de makeup de la mort pour Halloween et Carnaval, mais je me suis dit qu'il faudrait bien que je parle d'un truc un peu sérieux quand même. J'ai réfléchi. Les grandes causes humanitaires, les scandales outrageux, les trucs d'actualité, tout ça c'est très intéressant mais franchement pas pour moi. Alors j'ai décidé de te parler un peu de ce truc juste affreux, que je vis tous les jours, et qui n'intéresse franchement personne en dehors de mes frères et sœurs de galère qui vivent ça aussi: l’hypocondrie.

Ce truc, c'est le fléau de ma vie. C'est la chose atroce qui te dévore de l'intérieur et qui te fait passer pour une aliénée aux yeux du monde extérieur, monde extérieur totalement incapable de te comprendre parce que eux ne sont pas touchés par ce syndrome. "C'est dans ta tête" qu'ils disent. C'est dans ma tête, j'en ai complètement conscience. C'est pas pour autant que je suis rassurée.
L'hypocondrie, pour ceux qui ne connaissent pas, ou ne comprennent pas, ou trouvent complètement stupide, c'est une pathologie qui te fait craindre d'avoir une maladie grave. Et c'est une chose contre laquelle, même lorsqu'on t'expose tous les arguments rassurants possibles, tu ne peux pas lutter. 

Dans mon cas, cette calamité s'est abattue sur moi il y a presque un an. Un soir comme les autres, où je matais je ne sais trop quoi sur le pc, j'ai eu mal au crane. Et même pas vraiment mal, pas un mal épouvantable comme peuvent avoir les migraineux, pas un mal soudain et fulgurant qui aurait été vraiment grave, mais juste mal, mal avec un bizarre point chaud sur la tempe. Je n'avais pour ainsi dire jamais eu mal à la tête avant (en 25 ans, le bol!), donc forcément, sur le coup je ne comprend pas. 
Le hasard, le pas de bol, le ce qu'on voudra, aura voulu que quelques semaines auparavant, ma tante soit victime d'un AVC (qui a bien guéri, mais AVC quand même).
Je n'ai jamais été trop malade, jamais touchée par les épidémies, jamais été à l’hôpital, jamais eu d'infections, rien, santé de fer, mon seul véritable problème durant toutes ces années aura été ma fâcheuse tendance à la dépression, mais sinon, rien. Du coup, je n'ai jamais été inquiète de rien au niveau de la santé. Pourtant, je ne sais franchement pas pourquoi, ce jour là, cette gène dans la tête et cette histoire d'AVC me font partir vers le début de mon calvaire: je suis complètement convaincue que je vais avoir quelque chose de grave à la tête. Sur le coup, j'ai franchement la trouille. Mais le mal passe. Par contre, il n'arrête pas de revenir dans les jours à suivre, et c'est très probablement moi qui me le provoque à force d'y penser. Et forcément, je finis par faire cette chose qui me perd définitivement: je vais regarder sur internet ce que ça pourrait bien être. Et là, je tombe sur tout un tas de trucs atroces, de sites qui te disent tous "si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, contactez en urgence....". Internet fini de te persuader que tu vas mourir. 
Résultat, de mal de tête, je passe à mal de tête insoutenable, douleurs dans les bras, et le pire: des sursauts terribles, ces sursauts qui te réveillent au moment où tu vas t'endormir ("je suis tombée dans un trou"^^)et qui t'empêchent de t'endormir pendant toute la nuit. Le matin venu, je n'en peux plus, j'ai été dans l'incapacité physique totale de m'endormir, j'ai un mal de chien, tant pis, je ne résiste plus, je vais à l’hôpital. On est alors à J+4 du début du problème.

Arrivée là bas, à l'écoute de mes symptômes, une bardée de médecins m'entourent, persuadés eux aussi que j'ai eu un "accident ischémique transitoire"(préquelle d'AVC ou de rupture d'anévrisme). Tout le monde s'affole autour de moi en me disant que j'ai eu de la chance, et en achevant de me flipper. Putain, j'ai failli crever. IRM + tests de mobilité et de réponse cérébrale en tous genre. Résultats: rien. Mais rien de rien. On me garde une nuit en observation, pour être sûr. Mais on me relâche le lendemain en me rassurant; ça devait être des céphalées de tension. Par contre on me conseille d'aller voir tout un tas de spécialistes pour trouver d'où ça vient.

S'en suivent 5 mois, 5 mois absolument atroces, durant lesquels mes maux de têtes empirent, et où aucun spécialiste ne trouve rien. J'écope d'une paire de lunettes en sortant de chez l'ophtalmo des fois que les migraines viennent des écrans de pc, je vais voir l'orl, 2 ou 3 généralistes, l'ostéo, le dentiste (le dentiste quoi! parce qu'il parait que les dents de sagesse peuvent faire mal au crane), je fais un nombre incalculable de prises de sang (anémie, thyroïde,etc...) mais toujours rien, RAS. Je suis totalement convaincue que j'ai un anévrisme dans le crane, et qu'il va péter à tout moment. Entre temps, un médecin me met sous bêta-bloquants (un truc pour les gens cardiaques mais qui calme la migraine au long terme). Le médoc ralenti le cœur, mais m’essouffle comme pas possible, et ne soigne rien. Tout le monde me répète que c'est dans la tête, qu'il faut que je me calme, que je suis en parfaite santé. Mais je suis têtue, je continue à chercher.
 
Et un jour, Oh miracle, un médecin fini par trouver: il me fait faire un scanner des sinus, et on trouve enfin: ce qui me bouffe le crane depuis des mois, c'est une sinusite sphénoïdale, soit une forme très rare de sinusite qui se développe au milieu du crane, qui fait un mal épouvantable, et qui risque d'attaquer mes nerfs optiques. J'ai envie de pleurer, tellement je suis soulagée. Je vais enfin être débarrassé de tout ça. SAUF QUE! avant de partir, l'orl me fait remarquer en rigolant "vous avez de la chance que ce soit prit tôt, ça dégénère souvent en méningite ces choses là!". ...C'est quoi une méningite? Go internet....Et tout recommence. 
Le mal de tête était vraiment lié à quelque chose. Le souci, c'est que l'explication a été trouvée très tard parce que personne ne voulait me croire. Et du coup, maintenant, toutes ces choses qui m'arrivent (et qui, j'avoue, doivent VRAIMENT être dans ma tête) me semblent être le même cas de figure: j'ai à nouveau quelque chose de grave et personne ne veut me croire.

En l'espace de quelques mois, après cette histoire, j'ai tout eu. Mais tout de chez tout. La crise cardiaque (en fait mes médocs pour le cœur n'étaient juste pas bien dosés), l'infection hyper douloureuse après l'extraction de mes dents de sagesse (mais ça, c'était vraiment infecté), le choc toxique (juste la peau qui devient un peu rouge à cause d'une mauvaise circulation),un mélanome (un grain de beauté bizarre que la dermato a préféré enlever parce qu'il ne lui inspirait rien de bon mais qui au final n'avait rien de gênant)... jusqu'au cancer inflammatoire du sein après que mon gynéco ai trouvé une petite boule bizarre dans un de mes seins (un nodule tout bête). Une horreur.

Résultat des courses: ma vie aujourd'hui est un cauchemar éveillé. Parce que j'ai une peur incontrôlable de mourir, et ce à n'importe quel moment du jour ou de la nuit. Si j'ai mal à la tête, j'ai une méningite. Si j'ai mal dans la poitrine (le plus souvent à cause de mon estomac pourri), je vais faire une crise cardiaque. La peur, le stress ont dégradés lentement mon état physique, et me provoquent régulièrement des baisses de tension, de la difficulté à respirer (sans doute de l'asthme), des tremblements incontrôlés et tout un tas de paresthésies très chiantes. Je dors très mal, je suis épuisée, encore plus pâle qu'avant. Je suis sous médocs, des tonnes de médocs: les bêta-bloquants pour les migraines, un médoc qu'on m'avait donné pour les migraines, dont techniquement je n'ai plus besoin mais auquel je me suis accoutumée et sans lequel je ne peux plus dormir, les anti allergéniques que j'avais déjà avant, un traitement pour l'asthme, régulièrement du magnésium et des pastilles pour l'estomac. Lire la posologie sur les dépliants des médicaments est devenu automatique (surtout les rubriques "contre indications" et "réactions secondaires", réactions que je fais toujours, par principe), j'ai une bouteille d'antiseptique sur ma table de nuit, qui me sert pour chaque égratignure, fut elle minime, parce qu'une toute petite égratignure peut parfois aller jusqu'au choc septique. Le thermomètre est devenu mon nouveau doudou. Je connais les posologies et les risques que peuvent engendrer des tonnes de medocs, si bien que je m'y connais presque mieux que la pharmacienne. D'ailleurs, je suis devenue la meilleur conseillère en matière d'anti douleurs à des kilomètres à la ronde, je les connais tous. Le nouveau grand jeu de ma famille c'est d'ailleurs de m’interroger sur les posologies médicamenteuses histoires de vérifier si je sais bien tout par cœur. J'ai appris que n'importe quel tout petit truc de la vie quotidienne (je dis bien n'importe lequel, même un ongle incarné) peut dégénérer, s'il n'est pas soigné, en un truc gravissime. J'ai un malaise au moins une fois la semaine, des tas de coups de chaud, de palpitations, et mon stress (déjà à la base très développé) est à un point culminant, et ce non stop. 
Il y a des moments où j'arrive à me calmer, à un peu oublier (ça ne dure jamais plus de deux-trois jours d'affilée). Mais je ne sais pas pourquoi, c'est toujours ces moments là qu'on choisit pour m'annoncer que quelqu'un est mort, ou très malade, ou juste que quelqu'un met la télé sur le programme santé de france 5. Et je replonge. 

Je finis par penser que dieu ne m'aime pas, et que c'est la punition divine qu'il m'a trouvé pour me punir de je ne sais quoi. Du coup, je suis devenue ultra superstitieuse, j'ai constamment mes deux porte bonheur sur moi et flippe comme une folle si j'ai le malheur de les égarer. J'en suis même venue à décider très sérieusement de me faire tatouer un scarabée, car j'ai lu quelque part que la symbolique du scarabée voulait qu'il protège des morts violentes, non mais c'est te dire mon état! Paradoxalement, je n'ai confiance en rien du tout, toujours persuadée que les médocs ne sont pas assez forts pour moi, ou contre indiqués. En bref: je ne vis plus. 

Le pire de toute cette affaire est que maintenant, je ne sais plus du tout faire la différence entre un petit truc bénin et quelque chose de vraiment ennuyeux. Donc je fais tout vérifier. Au jour d'aujourd'hui, il me reste à voir pour l'hypertension (c'est de famille, donc vérifions), cet asthme bizarre et ces terribles maux de ventre. On m'a fait remarquer récemment qu'avec tout le stress que je me suis fait, il est très possible que je me sois provoqué un ulcère à l'estomac (comme j'ai provoqué tout le reste, mes douleurs fantômes comme disent les médecins). La seule chance dans mon malheur est que mon médecin est un ami de la famille, me permettant d'économiser un nombre dingue de consultations (et faisant respirer la sécu du même coup). 

J'en suis aujourd'hui à un stade assez grave. Mon monde ne tourne plus qu'autour des maladies (tu comprend pourquoi je n'ai pas posté plus tôt?^^). Mon entourage n'en peux plus, de ces crises d'angoisse quotidiennes. J'ai beau savoir que je me provoque celà toute seule, rien n'y fait. Mon médecin envisage de m'orienter vers un psychiatre pratiquant l'hypnose, parce que d'après lui, à mon stade, c'est la seule chose qui puisse encore marcher.

Beaucoup de gens vivent cette situation épouvantable comme moi, tous les jours, vivants dans cette terreur de mourir, finissant par rendre aussi cinglés qu'eux leurs familles et amis à force de les saouler avec leurs angoisses. On ne peux pas comprendre ce problème si on ne le vit pas. Imagine toi avoir la conviction intime, profonde, inébranlable que tu es dévoré par une maladie dont tu vas mourir, mais que personne ne veut rien faire pour te l'enlever. A chaque fois que tu es enfin rassuré sur un problème, tu en trouve un autre, que tu n'avais pas vu avant, ou alors un ancien revient, et l'explication rationnelle qu'on t'avait donné pour t'expliquer par A+B que c'était bénin est remise en question en une demi seconde. 
L'hypocondrie est invivable, pour la personne qui la vit comme pour l'entourage. J'ai bien peur qu'il n'y ai, par dessus le marché, aucune vraie solution au souci. Je n'écris pas cet article pour essayer de rendre les gens compréhensifs face à ce syndrome, je sais bien que c'est impossible, les hypocondriaques finissent par bouffer la vie des autres à force de se bouffer la leur, c'est comme avec les dépressifs (imagine le cocktail hypocondriaque+dépressif!). Je veux simplement partager ce truc chiant que vis tous les jours, si jamais d'autres personnes qui sont comme moi lisent cette page. Juste dire qu'on a bien conscience de notre problème, arrêtez de nous répéter "c'est dans ta tête", putain on le sait! "Empêche toi d'y penser, empêche toi d'avoir peur". ...mais vas y, toi, empêche toi d'avoir peur des araignées, des serpents, du vide, des aiguilles, ou je ne sais quoi d'autre! Tu vois bien que c'est pas possible! Être hypocondriaque, c'est comme avoir une peur panique des mygales, et que justement, 15 fois la journée, tu as une énorme mygale qui vient te ramper sur le bras. Toi, tu ne peux pas l'enlever, tu ne sais pas, tu n'es pas un expert de la mygale. Et en plus, dès qu'on te l'enlève, tu as une autre mygale qui revient quand tu ne t'y attend pas! On sait qu'on est chiants, on sait qu'on doit prendre sur nous (et dieu sait qu'on le fait!), on sait qu'on ne peut pas vous demander d'être patients et compréhensifs quand on s'évanouit 36 fois la journée. Mais prenez juste conscience que si c'est chiant pour vous, pour nous c'est juste invivable. 

Voilà, après ce petit interlude dramatique (je l'ai fait mon article sérieux, je l'ai fait!) , sache juste que c'était le dernier, les choses reviendront au grand n'importe quoi sous peu. Et juste, si toi aussi tu es hypocondriaque, ce sera un plaisir de se taper la bavette! On pourra s'échanger des bons plans médoc!

Séries 2014

By : Unknown
Et voilà, encore un article sur les séries! Ça va finir par devenir une habitude...En fait j'avais déjà pour idée de faire une rubrique spéciale séries, et comme en ce moment je n'ai pas trop l'esprit sur les makeup, pourquoi pas les séries? Non, ne te leurres pas quand même, ça ne va pas non plus devenir la rubrique ciné des inrocks, je te rassure (parce qu'en général, ils ont quand même des drôles de gouts les inrocks...).
Bref je pensais parler aujourd'hui des séries 2014 que j'ai regardé (et finies pour certaines), de donner mon avis dessus et donner envie (...ou pas...) de les regarder.

THE MUSKETEERS



Bon je préfère commencer par une série où je suis un peu mitigée, histoire de ne dégouter personne, ni de trop enthousiasmer.

Alors the Musketeers, on s'en doutera, c'est l'histoire des trois mousquetaires revue un peu librement, avec des looks plus aux normes de la sexiness 2014 que de celle de 1625. Mais ça, c'est pour attirer les public féminin, et ce sera approfondi dans la partie sur les costumes. 

Alors je crois que le premier truc dont il faut parler sur cette série, c'est le générique. Le générique est assez cheep, avec de drôles de couleurs bizarres qui piquent un peu, mais ça, ça aurait pu passer. Ce qui passe moins bien, en revanche, c'est cette petite musique à mi temps tsigane chelou, qu'on se demande qui a bien pu la créer, et qui est ponctuée de tas de petits bruits guerriers qui font viril toutes les dix secondes "Whoo Hey!". Quand tu commences la série avec ça, tu te dis que ça va être dur de la prendre au sérieux vu que toi même tu te plies déjà en deux de rire. Mais bon, tu laisses le bénéfice du doute à la série, et tu poursuis ton visionnage.

Alors bien sur, un de mes principaux problèmes avec cette série, ce sont les libertés prises avec l’œuvre originale, j'ai toujours eu du mal avec ça. Bon, certes, on reste bien ancrés dans l'époque, pas trop d'anachronismes et autres horreurs du genre qui avaient bousillées certaines séries. Les grandes lignes ont été respectées, on découvre des mousquetaires similaires à des agents secrets (mais sans les lunettes noires et les sacs à dos bungees des spies), hyper versés dans le maniement des armes en tout genre, fins stratèges, courageux, beaux gosses, etc...On découvre également un Louis XIII totalement passif et naïf (comme celui des livres), une reine un peu dépassée par tout ce qui l'entoure, et un cardinal machiavélique. Bon, sur ce point, les choses ont étés respectées. Le premier épisode nous présente la rencontre musclée entre d'Artagnan et les trois comparses (un peu modifiée par rapport à l'histoire originale, mais reste globalement dans le même esprit). Dans cette version, le père du petit a été assassiné par un homme se faisant passer pour Athos, et ce pauvre garçon pas extraordinairement intelligent ira chercher vengeance en allant tuer le vrai Athos. Du coup nous rencontrons d'Artagnan. Et là, l'histoire bascule vers le coté sombre de la force. 


Déjà, quand tu vois la tête du chérubin, tu te dis qu'il y a souci. Notre d'Artagnan était gascon, ça fait partie des points de sa personnalité qui sont très importants (c'est pas comme si on rabâchait sur les gascons et leurs têtes de bourrichons durant tous les bouquins). Et voilà qu'il prend une tête d'hispanique, teint mat et cheveux noirs. Aïe. Problème géographique. Je sais que la Gascogne et l'Espagne, c'est proche, mais enfin, à ce point là... Mais bon, sans doute a-t-il passé beaucoup de temps à biner les champs avec son père (car il parait qu'il a une ferme) donc pourquoi pas. Les scénaristes auront voulu lui garder ce coté fougueux et impulsif, et du coup, lui font faire un peu n'importe quoi. Le garçon manque cruellement de jugeote, et plus encore, est totalement dépourvu de charisme. On pourra bien lui faire réaliser tous les exploits qu'on voudra, ce d'Artagnan restera jusqu'à la fin tristement insipide et transparent. Mauvais point pour un personnage si important. Mais la série est bien faite sur un point: elle met vraiment en avant "LES TROIS MOUSQUETAIRES" contrairement à toutes les autres adaptations où on a mit plus en lumière d'Artagnan. Donc le manque de charisme de ce dernier n'est peut être, au final, pas si grave.
Vient ensuite Athos, le leader de la bande. Très bon point pour ce personnage, qui est aussi sombre et renfermé que dans les livres. Malheureusement, le rythme bizarre des épisodes fait qu'il peut être assez optimiste sur un épisode (optimiste pour Athos, ça veut dire qu'il va sourire deux fois à tout casser durant l'épisode), puis totalement déprimé et colérique dans le suivant, en un battement de cil sans vraiment de raisons valables, ce qui fait qu'on a un peu l'impression d'avoir raté quelque chose. Le problème est sans doute du au rythme peut être un peu trop rapide de la série, qui ne compte que 10 épisodes, et ne laisse donc pas trop le temps de bien présenter les évènements, on a l'impression qu'on nous présente tout trop vite. Pour en revenir à Athos, mis à part cette bizarrerie, le personnage est vraiment bon. Athos est un homme sombre avec un passé lourd (incarné par sa femme) qui vient lui faire un petit coucou dès qu'il se sent un peu en liesse (pas cool, le passé...). Du coup, forcément, c'est le personnage sage du trio, celui qui prend toujours les meilleures -voire toutes- les décisions (sauf quand sa femme revient dans les parages, car là pour le coup il devient relou tellement il fait de mauvais choix). Le Athos est même assez beau gosse malgré sa tête curieuse, donc ça aide à aimer le personnage.
Ensuite, vient ce bien cher Aramis. Aaaaaaah mon Aramis, tu étais mon mousquetaire préféré, au lointain temps jadis, quand tu étais encore un homme d'église dépravé...bon, ne t'inquiètes pas, tu es toujours mon mousquetaire préféré, même si tu n'es plus prêtre! Ce Aramis est, contrairement à Athos qui est très fidèle, plus ou moins conforme au bouquin. Grand charmeur, très intelligent, la série a également fait de lui un tireur d'élite, ce qui lui donne un petit plus. Toutefois, on a retiré au personnage sa cupidité et son opportunisme, sans doute pour le rendre moins froid et plus attachant. Cet Aramis là est sans doute un peu plus lisse que l'original, et également moins antipathique, ce qui est dommage, j'aimais les contradictions du véritable Aramis. J'aimais aussi le fait qu'on ai parmi les mousquetaires (hommes de grandes droitures et d'honneur) un personnage un peu retors à la moralité très douteuse. La série a évoqué plusieurs fois le fait qu'il s'était d'abord orienté vers l'église, j'espère que ce point sera plus approfondi dans la saison 2.
Et puis Porthos. Comme d'Artagnan, grosse surprise, notre Porthos a beaucoup changé. Petit nobliau dans les livres, ce Porthos là est arrivé en France en tant qu'esclave sur un négrier, et a vécu dans la Cour des Miracles (Esméralda, ce n'est pas ton histoire!). On se doute donc que ce personnage deviendra plutôt susceptible dès qu'il sera question d'injustices et se fera défenseur des plus opprimés. La série a bien sûr gardé le coté jovial et fêtard du Porthos original, ce qui fait de lui le personnage le plus sympathique de cette assemblée. On sent par ailleurs une très grande complicité entre lui et Aramis, ce qui rend leur petit groupe très crédible. D'ailleurs, le trio marche très bien, on sent qu'il y a un vrai feeling entre eux, ce qui rend malheureusement d'Artagnan encore plus étranger à leur groupe, même une fois intégré.
Le duo de méchants fonctionne plus ou moins bien; l'excellent point de cette série, c'est Richelieu! Ce Richelieu! En voilà un de vraiment bon! Il n'a rien à voir avec les précédentes incarnations du cardinal, purement méchants -voir démoniaques- , assoiffés de pouvoir et sans cœur. Mais ici, ce que Richelieu fait, il le fait avant tout pour la France, et peu importe les mesures à prendre. Le cardinal peut en arriver à prendre des mesures terribles, mais toujours pour protéger le pays, même si cela implique de zigouiller un duc, exiler des héritiers cachés du trône ou projeter d'assassiner une reine stérile. Merveilleux cardinal! En voilà un qui sait se salir les mains pour protéger le royaume! Le personnage a été extraordinairement incarné, chapeau bas!
Milady de Winter, en revanche...la machiavélique femme d'Athos (originellement versée dans la sorcellerie) était assez connue pour être d'une ruse et d'une perversion ultime. Or cette Milady souffre du même mal que d'Artagnan: total manque de charisme. On ne croit pas à sa méchanceté, elle n'a pas l'étoffe d'une vraie méchante, et de toute façon parait bien faible à coté du cardinal (dont elle est pourtant le bras droit) qui l'écrabouille complètement. On sent clairement que Milady est là dans la série pour ajouter une part de féminité, car finalement (et c'est bien dommage) les femmes n'ont pas vraiment d'importance ici (ou juste pour servir au scénario dans les histoires d'amour). La seule véritable Milady pour moi restera celle incarnée par Emmanuelle Beart, qui elle était une vraie démone. Mais la série ayant volontairement adopté un ton léger, il n'y a jamais de véritables drames ou d'horreurs sanglantes qui auraient pu l'ancrer plus dans la réalité, et donc la crédibilité de certains méchants (et de Milady) s'en ressent. Dommage.

Concernant les costumes, là je suis un peu plus sceptique. Beaucoup de choses que j'ai vu n'existaient ni à l'époque, ni maintenant, ni jamais (sinon dans une série fantasy). L'individu lambda en matière de costume ne serait peut être pas gêné, mais quelques détails me dérangent affreusement, comme les coiffures improbables des reines, ou pire, les robes du cardinal, qui font plus panoplie du gothique suppôt de Satan dans le XVIeme siècle que véritable cardinal. Les uniformes des mousquetaires ont, quand à eux, largement été classisés, en rabattant la cape bleue emblématique sur l'épaule, et en ajoutant à ça des ensembles pantalons-vestes en cuir vieilli qui n'auraient jamais étés vus sur des mousquetaires, surtout dans cette société ou l'apparence et les froufrous étaient si importants, même chez les hommes. Du coup, les mousquetaires font très aventuriers, Aramis ayant des airs de cowboy et Porthos de pirate... Toutefois je comprend le choix des costumiers d'avoir voulu viriliser un peu ces uniformes qui étaient tout de même peu adaptés à une vie de guerrier, en plus d'être encombrants. 


La musique, à part ce bizarre générique, est assez sympa, et le rythme des épisodes n'est pas mauvais, même si à mon sens beaucoup de choses auraient pu être bien mieux développées. Toutefois, une autre petite chose m'ennuie dans le format des épisode, le schéma "un épisode = une nouvelle aventure = un nouveau personnage". On en avait déjà parlé dans un précédent article, je n'aime pas du tout cette façon de faire une série, mais il faut se rendre à l'évidence: les britanniques, eux, ils adorent.

Donc au final, si je devais noter cette série, je lui attribuerais un 06/10, car il faut quand même avouer qu'elle est bien faite sur beaucoup de points et qu'elle donne envie de savoir la suite (même si on - je - la connait déjà), mais qu'elle aurait pu être à un niveau largement supérieur si certains points avaient étés plus travaillés. En bref, une série bien sympa à regarder un dimanche après midi avec un chocolat, si on a pas envie de se prendre la tête.

REIGN


Alors pour cette série là, pour le coup, l'histoire de France a été plus que très librement revisitée, par rapport aux Mousquetaires. Voire bien trop librement. Car là, les anachronismes (même s'ils sont volontaires de la part des créateurs) en deviennent gênants.

Reign raconte l'histoire de Mary Stuart, reine d’Écosse devant épouser le dauphin de France, fils de Catherine de Médicis et d’Henri II.
La première chose dont on peut parler sur cette série, comme pour les mousquetaires, c'est le générique. Un assez joli générique à l'esthétique bien travaillée où se mêlent feu, vin, sang et corps pas très couverts. Donc à vue de nez, la série s'annonce bien crue, sanglante et pleine de complots. Et bien ne te leurres pas, ce n'est purement et simplement que de la publicité mensongère. Car le gros problème de cette série, c'est qu'elle a été clairement faite pour un public féminin, et donc nunuchisée au maximum (les producteurs ne semblent pas comprendre que beaucoup de filles n'ont pas besoin d'histoires à la Twilight pour regarder une série...). Du coup, les faits historiques ont étés bien gentiment trainés dans la bouillasse pour nous mettre sous le nez des choses qui, en plus de n'avoir jamais existé, sont complètement ridicules et incohérentes.
Je ne dis pas non plus que la série est totalement mauvaise, elle reste sympa à regarder quand on a rien de mieux à voir et qu'on a passé une journée pourrie, mais pas plus. Le gros souci étant que l'histoire a été complètement flouée par les intrigues amoureuses, tournant la série historique en série sentimentale (en gros c'est gossip girl chez Henri II).

Le gros nœud de l'histoire, ce n'est donc pas l'évolution de Mary à la cour de France, ni les intrigues de la reine Médicis, mais le triangle d'amour Mary-Francis-Basch. Venons en donc au personnages principaux:
Tout d'abord, la première concernée, Mary. Je ne sais pas pour toi, mais tous les personnages pseudo femmes fortes, de caractère, m'ont toujours horripilée, pour la bonne raison qu'en fait de fort caractère, ce sont juste des chieuses qui ne savent pas ce qu'elles veulent. Et Mary Stuart, c'est exactement ça. Car même si sa situation à la cour, le poids de sa couronne et les enjeux politiques autour d'elle la travaillent un peu, ce qui l'intéresse tout de même à 90% d'un épisode, c'est de savoir qui elle aime le plus de Francis ou de Basch. Au final, les petites histoires de ces dames de compagnies (qui sont toutes infiniment plus attachantes qu'elle) sont beaucoup plus amusantes que les siennes, qui tournent en rond. Mary n'est jamais contente de rien, passe sa vie à hésiter et s'insurge de chaque petite chose qui n'est pas conforme à l'ordre établi (ordre légal ou moral), du coup, tout devient sujet à scandale. Voilà, on a un peu tout dit sur Mary, et oui, c'était court.
Ensuite, le dauphin de France, Francis. Il n'y a pas quelque chose de choquant?...FRANCIS??? Pourquoi, vindieu, avoir transformé François II en Francis je vous prie? Y avait il une raison capitale à ce changement ridicule? Bon, ça encore admettons, mais le Francis n'est pas un personnage beaucoup plus épais que Mary. Prince blondinet à la féminité évidente, on peine à croire qu'il aura un jour la poigne nécessaire pour tenir le royaume, quoi que puissent vouloir nous faire croire les scénaristes. Francis n'a pas trop d'utilité dans la série si ce n'est se mourir d'amour pour Mary et essayer d'exister un peu. Il prend un peu plus d'importance dès l'instant où sa place est (brièvement) usurpée par son frère et où il doit partir en exil. N'en ayant plus rien à faire des convenances, il devient, le temps d'un épisode ou deux, beaucoup plus intéressant, avant de retomber dans le néant de l'invisibilité.
Et puis il y a Basch. Personnage inventé de toutes pièces pour pouvoir créer le triangle amoureux, Basch (on vit quand même en France et il ne sonne pas très français ce prénom) est le fils batard du roi, et donc demi frère de Francis. Et donc FORCEMENT, il va tomber amoureux de la fiancée de son frère. Sinon, ce serait pas drôle. Bon, il faut reconnaitre que Basch a déjà un peu plus d'épaisseur que les deux autres. Enfant bâtard, tout n'a pas toujours été rose pour lui, d'autant qu'il est malgré lui relié à un culte mystérieux et païen qui ne lui cause que des misères. Basch a au moins le mérite d'être un peu playboy et colérique (gentiment colérique mais bon...) ce qui lui donne un peu plus de capacité existentielle.
En vérité, encore une fois, la série tient sur les épaules de la méchante de l'histoire, à savoir Catherine de Médicis. La reine, si elle n'est pas aussi laide que dans la réalité, est au moins aussi mauvaise que l'originale. Persuadée (à raison) que Mary causera la mort de son fils Francis, elle met en place tous les stratagèmes possibles et imaginables pour empêcher le mariage: poison, chantage, espionnage, et courtisans en tous genres pour séparer les deux tourtereaux, mais cette pauvre Catherine se fait rétamer à chaque fois. Toutefois, jamais elle ne baisse les bras, et revient bravement à la charge à chaque nouvel épisode, épaulée de son fidèle Nostradamus.

Tout cela pour en arriver au gros souci de la série: la tournure pseudo-fantastique vers laquelle elle penche dangereusement. D'abord, le vieux Nostradamus a été remplacé par un médium pas désagréable à regarder, qui a prédit la mort de Francis. Bon, les médiums, on y croit, on y croit pas, chacun son avis. Mais dans une série historique, avoue, c'est moyen. Ensuite, cette secte chelou qu'on appelle le "culte du sang", culte supposé issu des croyances celtiques qui fait front à la religion chrétienne, et qui se manifeste par des sacrifices humains dans la forêt, dédiés à un être étrange qui se nourrit de sang (un vampire, à tous les coups...). Là, encore, je suis sceptique. Mais le pompon restera le "fantôme du château", jeune fille mystérieuse et cagoulée qui erre dans les couloirs sombres et protège Mary des coups foireux de la reine pour une raison inconnue. ...bon je ne commenterai même pas, tellement c'est ridicule...


Et puis vient l'énormissime cata de la série: les costumes. Alors je sais que tout ça a été fait exprès, pour donner un style décalé à la série, mais franchement, là, c'est rapé. Car les robes de toutes les filles semblent sorties d'un défilé de la fashion week printemps-été 2014, sur un thème de princesse et de féérie. Là encore, je peux affirmer avec certitude que les cols claudine, les jupes en chiffon et les bustiers strassés, ça n'existait pas à l'époque, et que si une dame bien née avait porté ça, elle se serait faite enfermer dans un couvent par son père. Non pas que les robes soient laides, loin de là ce sont des merveilles, et on est bien loin des robes meringues à paillettes de Once Upon A Time, mais avouez les gars qu'elles n'ont rien à faire ici, sinon décrédibiliser une fois pour toutes le coté historique.

Concernant la musique, étant donné que c'est une série pour adolescentes, la série a opté pour mettre des morceaux d'actualité plutôt que de faire une vraie bande son. Bon, là dessus pourquoi pas, ça permet de découvrir des nouveautés, et les morceaux sont toujours assez bien choisis, c'est donc plutôt un bon point.

Alors voilà, si je devais noter Reign, je ne lui mettrai pas plus de 04/10, parce qu'elle reste tout de même divertissante et légère, parce que malgré tout ce que je peux lui reprocher moi aussi, avec le temps, j'ai été prise au piège de "qui Mary va-t-elle épouser en fin de compte", le genre de piège qui a fait ses preuves et qui fait que toutes les filles regardent ce genre de série, mais je n'irai pas au delà parce que franchement, on m'a massacré l'histoire, et j'ai horreur qu'on massacre l'histoire.

BLACK SAILS


AAAAAAAAAH! Ça y est, enfin une série vraiment chouette, je commençais à désespérer! S'il n'y avait pas eu Blanck Sails, les séries de 2014 auraient été bien fadasses...
Bon bien sur, on devine la thématique avec le titre: Black Sails va parler de pirates. En même temps, depuis le dernier Assassins Creed, on surfe sur la vague pirates, et on va en manger pas mal dans les temps à venir. Mais c'est une bonne chose, les pirates, ça n'est jamais ennuyeux. 


Black Sails est une série préquelle à L'île au trésor, qui relate les aventures du capitaine Flint bien des années avant que Jim Hawkins ne croise la route de Billy Bones, et tout le parcours du capitaine vers un trésor très convoité par tous les pirates en cette époque: le galion espagnol transporteur de montagnes d'or, l'Urca de Lima.

Alors déjà le générique. Mon dieu, quel générique! Depuis Vikings, je n'avais plus vu de générique aussi beau! (en même temps Vikings avait mit la barre très haut). Tout le générique présente des statuettes de porcelaines qui figurent le quotidien de la vie de pirates, des statuettes franchement super jolies sur un fond musical extraordinaire. Le tout dans un style très travaillé noir et blanc, franchement, un générique absolument magnifique!


Ensuite, concernant la construction des épisodes et les péripéties. Personnellement, je trouve que le rythme a été très bien dosé et qu'il y a juste ce qu'il faut d'action. Le principal reproche fait à la série par les médias, c'était que pour une série de pirates, il n'y avait que peu de scènes avec les bateaux, et trop d'intrigues sur l'île. Et ben moi, je ne suis pas d'accord. Parce que les scènes d'abordages, de pillages et de tueries, en effet c'est cool, c'est la recette qui m'avait fait adorer Spartacus, mais sur une série comme Black Sails, je pense qu'on en fait vite le tour. Parce que le bateau, c'est génial, mais finalement, lors d'un abordage, il ne se passe pas grand chose...Et justement, je trouve que le fait qu'on ai plus misé sur la stratégie, l'intrigue, les petits complots entre quartiers maîtres, est bien plus intéressant, et nous montre un aspect de la vie des pirates qui n'était pas trop montré (Jack Sparrow nous avait habitués à la trahison comique, mais pas à la vraie trahison, celle qui fait mal et qui a des conséquences). Par contre, je reconnais que quelques petits règlements de compte à l'épée sur le sable auraient étés un plus pour tenir le sectateur en haleine. Toutefois, on est loin de s'ennuyer en regardant la série. Un très bon point de la série est que les réalisateurs ont ancrés leur récit sur une base historique, incorporant les aventures du capitaine Flint dans le véritable monde de la piraterie, à Providence Island, avec des figures de la piraterie ayant vraiment existé.

Les personnages, quand à eux, sont tous, je dis bien tous, très intéressants, et je crois que c'est bien la première série où il n'y a aucun personnage que je déteste. Chacun obéit a ses propres lois et sert ses intérêts avant tout. La trahison et le complot vont bon train. Tous les personnages oscillent entre le noir et le blanc, aucun n'est vraiment d'une méchanceté pure ou d'une gentillesse proche de la bêtise, et donc semblent vraiment proches de nous. Ce serait trop long de faire un pitch détaillé sur chaque personnage, mais parmi les plus importants, il y a bien sûr le capitaine Flint, capitaine très mystérieux dont on ignore le véritable but jusqu'à la fin de la saison, très fidèle en amitié mais capable d'assassiner un de ses hommes si la situation l'exige, et toujours froid, qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente, à croire qu'il a de la glace à la place du sang.
Il y a également John Silver, un des personnage principaux du roman, à une époque où il n'avait pas de jambe de bois et n'était pas encore trop retors, mais rusé, opportuniste, et horriblement lâche. Malgré tout ces défauts, on arrive pas à totalement détester Silver, qui après avoir bien entubé tout le monde lors des premiers épisodes, se révèle être un allié précieux et d'une grande utilité.
Nous rencontrons aussi quelques pirates célèbres, ayants réellement existé, tels que Charles Vane, capitaine du Ranger, pirate avant tout bourrin et pas d'une intelligence folle, mais aussi (et surtout) le formidable Jack Rackham! Ce personnage ne semble peut être pas très important au début, mais devient un des plus intéressants au fil de l'histoire. Quartier maître du capitaine Vane, il est sans doute le pirate le moins fort de toute la communauté, mais de loin le plus intelligent de tous, et le plus ambigu.
Du coté des personnages féminins, j'apprécie énormément le fait que les femmes ont d'excellents rôles dans la série. On ne compte que quatre personnages féminins, mais toutes des femmes fortes (de vraies femmes fortes, pas comme Mary Stuart) avec de la poigne et de la détermination. On rencontre notamment deux personnages historiques: Eleanor Guthrie, maîtresse du commerce de l'île, et donc par extension maîtresse totale du monde de la piraterie, capable de ruiner en deux secondes les affaires d'un équipage qui ne lui plairait pas, et Anne Bonny, l'une des rares femmes pirates de l'histoire, taciturne et renfrognée avec un faux air de bouledogue, et membre respecté du Ranger.
Les deux autres femmes, Max et madame Barlow, sont respectivement une prostituée qui se croyait très maligne et qui s'est faite prendre à son propre jeu, et une femme au passé mystérieux rattachée à Flint pour de sombres et sanglantes raisons. Le personnage de Max est particulièrement attachant, et on ne peut qu'admirer son attitude courageuse face à son sort particulièrement horrible.
Les couples marchent aussi très bien, car ils sont dans les opposés extrêmes: Eleanor et Vane, un peu comme la belle et la bête, madame Barlow et Flint partenaires de crime, et surtout Anne Bonny et Rackham, le couple le plus bizarre qui soit mais finalement qui vont trop bien ensemble. 


Concernant la musique, mon dieu, que dire? La musique est, je trouve, juste formidable. Elle a des faux airs de Pirates des Caraïbes, mais sans les petits thèmes pseudo-fantastiques qui évoquent le brouillard et le mystère. Le compositeur est un génie, je me traîne à ses pieds! Sur les costumes, excellent travail aussi, les costumes sont vraiment très bons et conformes à ceux de l'époque, si ce n'est une petite bizarrerie: les lunettes de soleil de Jack Rackham!
Alors après avoir fait quelques petites recherches, en effet les premières lunettes de soleil ont vu le jour dans cette époque, mais jamais, oh grand jamais, on a vu de telles lunettes, avec verres réfléchissants sur les cotés! Ces lunettes sont tellement invraisemblables qu'elles en deviennent magiques! Mais à part ce petit anachronisme, carton plein sur les costumes. Les décors aussi sont vraiment magnifiques, et le plus est que le navire de Flint, le Walrus, a été entièrement construit exprès pour la série.

Donc voilà, je crois que j'ai à peu près tout dit sur cette série, que je noterais bien allégrement d'un 09/10. Une très très bonne série, la meilleure série que j'ai découverte depuis Vinkings. 


J'aurais également pu parler d'autres nouvelles séries que j'ai visionné, comme the 100 ou Star Crossed. Mais ce sont de telles bouses que je me suis arrêtée au premier ou deuxième épisode, et que ce sont des séries sur lesquelles il n'est même pas la peine de débattre. Ou pour donner vaguement une idée, the 100 est une mauvaise reprise de Hunger Games, un survival sur une Terre touchée par la radioactivité, et Star Crossed est en gros Twilight chez les aliens. C'est tout, on s'en tiendra là, je déteste trop les séries pour ados avec casting uniquement d'ados, tels Teen Wolf, Vampire Academy et autres horreurs du genre. A moins qu'on fasse un prochain article de dézingue...non, on se ferait du mal^^

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